La saveur des racines

La chaleur et sa sueur,

Emplissent de bonheur mon corps et mon cœur,

Qui s’enorgueillissent des chants magiques,

De nos grands baobabs mythiques.

Ils chantent dans le vent,

Du soir orangé bienfaisant,

Le retour du fils retrouvé,

Après la séparation d’avec la matrice éprouvée.

Les montagnes de la terre mère me racontent,

Les bonheurs et malheurs du pays sous forme de contes,

Et les tiges de mil courbés sous le vent me susurrent à l’oreille,

De doux mots qui jamais ne m’effrayent.

Ici, j’oublie le déni,

Et l’indifférence qui se tapit,

À chaque coin de rue,

D’une Europe qui se rue,

Vers la perte de son âme,

Comme un piroguier qui jamais ne rame.

Le mélodieux chant du coq me réveille,

Il annonce le soleil au contact duquel mes sens s’éveillent,

Quoique pauvre, je vous jure que l’Afrique a encore un espoir,

Et sur ce je vous dis, au revoir.

SOIRESSE NJALL KALVIN