Comme s’assèchent les eaux verdâtres du Tchad,
Ce lac autrefois mère-nourricière qui se meurt,
Sous les coups de boutoir du désert qui la tue,
L’Afrique agonise étranglée par une pensée devenue fade,
Une pensée acide qui se déverse sur son coeur,
La flétrissant dans la désespérance de nos abus.
Où est passée l’âme de l’Afrique ?
Elle suffoque dans la chaleur de nos singeries pathétiques,
Dans le reniement de notre beauté légendaire,
Dans notre morbide envie de copier l’occident et ses artifices éphémères,
Désastres qui continuent de nous noyer,
Dans notre ignorance aseptisée.
L’Afrique pleure ses filles,
Perdues dans une propagande qui fait fureur,
Celle du corps squelettique qui brille,
Au détriment des belles rondeurs,
Autrefois portées par nos mères avec fierté,
Luisantes de bonheur et d’extrême beauté.
L’Afrique pleure ses fils égarés,
Qui renient ses langues millénaires,
Au profit de celles de l’ancien maître,
Ils revendiquent une domination subtilement imposée,
Dans laquelle ils se complaisent débonnaires,
Voulant prouver que l’esclave peut dépasser le maître.
SOIRESSE NJALL KALVIN
Salut Kalvin,
J’ai pas du tout suivi les dossiers d’actualité sur l’Afrique, mais
j’ai transmis l’adresse de ton site à d’autres qui s’y intéressent…
J’aime bien ton poème même si ça n’a rien a voir avec mes textes.
Merci de visiter mon JARDIN DES IMAGES.
Francis
la souffrance se fait sagesse
Merci Francis. J’irai visiter avec plaisir ton JARDIN DES IMAGES. Je le fais tout de suite d’ailleurs.