Après mon premier ouvrage, le recueil de poèmes intitulé « Pensées nègres d’Europe » publié aux éditions Thélès/Elzévir en septembre 2008, je reviens cette fois-ci avec mon premier roman intitulé « Les Bureaux paternels ». Je m’attaque au phénomène sociétal de la polygamie et au sort peu enviable réservé aux femmes dans la société africaine dans ce roman dont voici le résumé :
Nyobé, jeune Africain qui a migré en Europe, a vécu toute son enfance dans la fascination de la puissance paternelle. La facilité de son père à avoir une emprise sur les femmes et à les soumettre l’a toujours subjugué. Même mort, son père continuait à susciter l’admiration auprès de ses anciennes amantes.
En découvrant un autre modèle culturel, ce fut le choc : faut-il continuer à vénérer ce système polygamique tissé par l’homme et que la société africaine continue à considérer comme un signe de bonne santé sociale ? Ou alors faut-il embrasser la culture monogamique érigée en loi par la société occidentale mais qui est plus hypocrite ? Pour ne rien arranger, Nyobé souffre d’un gros complexe : il n’a pas le talent et le charisme de son père à qui on le compare souvent, pour séduire les femmes.
Le système mis en place par le polygame éclabousse toute la société dans ses actes comme dans ses dénis. Un système dans lequel les femmes sont transformées en serpillières mais dans lequel elles peuvent elles-mêmes se transformer en grandes manipulatrices. Nyobé livre à travers la vie de son père Django, le récit épicé d’un système de domination de la femme applaudi par la société. Un système qui n’a qu’une seule issue : le malheur et souvent la mort prématurée.
Dans un pays d’Afrique subsaharienne dénommé « Côte-d’Ebène », le roman nous plonge dans les regards croisés de l’enfance et de la jeunesse d’un jeune Africain sur la vie de son père. C’est une description toute particulière de la société polygame qui est développée. A partir de différents tableaux, j’essaye de prendre le lecteur par la main et de lui faire traverser les différentes sphères d’un système sociétal bien huilé. Le système polygame que je dénomme système « bureaucratique » en référence aux nombreuses maîtresses de l’homme développe une mentalité collective qui enferme la femme dans un carcan traditionnel très exigeant. Entre les dames de salon, les maîtresses officielles en passant par les bureaux ambulants et les entremetteurs, c’est le malheur sous toutes ses formes qui circule et qui condamne surtout les femmes et leurs rejetons.
Dans ce roman qui mêle récit et témoignage, je dénonce un système turbulent aux vagues furieuses, source d’instabilités familiales et sociétales. Je dénonce aussi et surtout un système qui met la femme à genoux.