Question orale du Député Kalvin SOIRESSE NJALL à Madame Caroline Désir, Ministre de l’Éducation, relative aux dispositifs mis en place dans les cas d’absence d’alimentation des élèves.
Madame la Ministre,
Vous avez fait de la lutte contre les inégalités scolaires le cheval de bataille de votre mandat. Nous nous en réjouissons. En effet, les écologistes ont toujours estimé que la lutte contre les inégalités entre individus dans notre société, doit commencer à la base, dès les premières années de la scolarité. De mauvaises conditions d’étude peuvent entraîner des conséquences négatives qu’il sera difficile de rattraper par la suite. Et en cela, la Déclaration de Politique Communautaire vous donne les moyens de mener une lutte à la source contre les inégalités néfastes à la construction d’un parcours de vie réussi pour les enfants. Le renforcement de la gratuité scolaire, la limitation des coûts et la gratuité progressive des garderies pour les familles en commençant par les familles monoparentales, nombreuses et à bas revenus sont essentielles. Mais il est une mesure dont on ne prend pas assez conscience de l’importance dans le quotidien des élèves : la perspective de la généralisation des repas gratuits bio, locaux et sains dans l’enseignement maternel et fondamental. En effet, l’alimentation est fondamentale dans l’équilibre de l’enfant pour lui permettre d’entrer plus facilement dans l’apprentissage et de s’y épanouir au moment où il se donne.
Madame la Ministre,
Si nous pouvons nous réjouir de la mise en place de la gratuité des repas dans le maternel et le fondamental, nous recevons encore beaucoup de témoignages sur certains cas particuliers venant aussi de l’école secondaire : des enseignants ou des acteurs extérieurs à l’école qui vont y faire des animations et qui remarquent qu’un ou deux enfants sont psychologiquement hors de l’apprentissage parce qu’ils n’ont pas mangé. Il arrive que l’alimentation de l’enfant soit irrégulière. Cette irrégularité peut être due à plusieurs raisons et notamment au coût des repas qui peut être difficile à supporter pour les personnes qui en ont la charge.
- En attendant la gratuité effective et totale des repas prévue par la DPC pour les familles fragilisées notamment, quels sont les dispositifs prévus dans ces cas où de manière irrégulière, un élève reste le ventre vide ?
- Quel est votre avis concernant l’idée d’encourager les écoles disposant parfois d’économies liées à leurs activités internes à intervenir lorsque ces exceptions se présentent, et ce y compris au niveau du secondaire ?
- Existe-t-il un état des lieux concernant le coût des repas et la capacité de prise en charge de ce coût par les familles en situation de pauvreté ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Kalvin SOIRESSE NJALL
Député