Lutte contre la pauvreté infantile : quelles actions dans nos écoles ?

La pauvreté infantile est revenue sur le devant de la scène cette semaine. Notre pays affiche des résultats peu reluisants en la matière. Cette pauvreté infantile est un enjeu qui nous concerne comme écologistes et qui questionne le rôle de l’école. Elle est en lien avec les mesures tendant vers une gratuité des cantines scolaires. Quels sont les moyens actuellement prévus et utilisés dans le cadre du projet pilote consacré à la gratuité des cantines scolaires ? Quel a été le ciblage des mesures prises ?

Justification de l’élément d’actualité (référence article presse, site internet, …).

  • La pauvreté infantile peut se combattre au niveau communal, La Libre, Lundi 14/10/2019
  • 40% des enfants bruxellois sont en état “de déprivation”: de quoi s’agit-il?, RTBF info, 15/10.

Lien web : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-petit-bruxellois-pauvre-vit-comme-les-pauvres-de-pologne-ou-de-roumanie?id=10341347

Intervention

25% en Wallonie. 40 % à Bruxelles. 25 % en Flandre. L’évocation de ces chiffres – la part des jeunes en situation de pauvreté infantile- doit sonner comme une alarme incendie. Cet incendie dont les flammes se propagent de plus en plus au coeur de nos populations les plus fragiles, est avec la question climatique, le principal défi de notre société.

Alors que se tiendra demain, le 17 octobre, la journée internationale de l’élimination de la pauvreté, plus que jamais, notre investissement politique doit être maximal pour mettre un frein radical à la misère en commençant toujours par les plus fragiles et notamment les enfants. Notre pays fait à bien des titres dans ce domaine figure de mauvais élève.

L’écologie politique porte dans ses fondements la complémentarité entre la justice environnementale et la justice sociale. Ce sont les deux faces d’une même pièce. Ce sont les plus pauvres qui subissent en premier lieu de plein fouet l’absence de politique forte en matière climatique et environnementale.
La responsabilité des pouvoirs publics, et pour ce qui nous concerne plus directement ici, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à ce sujet est importante. Je pointerai ici une question en particulier : celle de la lutte contre la déprivation alimentaire. Le domaine de l’enseignement étant l’un de ceux où ce phénomène frappe le plus.

En Suède, en Finlande, en Estonie, en République Tchèque, tous les enfants fréquentant l’enseignement obligatoire reçoivent un repas gratuit. L’idée de la fourniture de repas scolaires sains et sans coûts supplémentaires pour les familles est reconnue comme un moyen de lutte contre la déprivation alimentaire.

Il fait écho aux engagements présents dans la DPC, ceux de mener une lutte structurelle contre la pauvreté et les inégalités en général et spécifiquement en milieu scolaire.

  • Monsieur le Ministre, pouvez-vous dans ce cadre nous informer sur les moyens actuellement prévus et utilisés dans le cadre du Projet Pilote consacré à la gratuité des cantines scolaires ?
  • Quel a été le ciblage des mesures prises actuellement et quelles sont vos priorités dans l’élargissement de ce dispositif ?
  • Avez-vous déjà pu vous concerter avec vos collègues à ce sujet ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Réponse

Monsieur le Ministre,

Je vous remercie pour vos réponses qui nous renforcent nous écologistes, dans nos convictions : aucun compromis ne doit être fait en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté. Elle doit être une lutte de tous les instants, une lutte transversale qui doit nous occuper dans toutes les matières : l’enfance, le genre, la jeunesse ou encore la culture. Des matières qui se retrouvent toutes dans un seul creuset fondamental pour l’avenir de notre société : l’enseignement. Cette pierre angulaire, les écologistes la tiennent à l’oeil. Et nous mettrons tous les moyens et toute notre pour que dans notre société, la pauvreté infantile soit vaincue.
Je vous remercie

Point d’attention : si le ministre relativise la déprivation alimentaire en FWB, il peut être utile de lui rappeler que l’étude même a la base de cette actualité recommande la généralisation de l’expérience pilote et pointe le fait que le ciblage sur le seul maternel est « insuffisant ».