Sous l’impulsion d’Ecolo, une résolution visant à décoloniser l’espace public a été déposée au Parlement bruxellois par la majorité bruxelloise.
L’objectif est de remettre en question les mécanismes par lesquels la propagande coloniale a hiérarchisé la qualité d’humanité de différents groupes, ainsi que leur accès à la “civilisation” à travers différents domaines : la pensée, le savoir, les mentalités, l’éducation, les droits des femmes, les institutions, l’espace public, etc.
Déconstruire les conséquences de la propagande coloniale en termes de représentations, de stéréotypes, de préjugés, de discriminations, d’impacts spécifiques sur les femmes noires est en ce sens essentiel.
La résolution demande notamment au Gouvernement de :
- De mener un travail de contextualisation et/ou de déplacement des vestiges coloniaux dans les musées.
- D’attribuer à de nouvelles voiries et infrastructures des noms de personnalité ayant résisté à la colonisation, tout en tenant compte de la diversité au niveau du genre.
- De mettre en place un groupe de travail composé d’experts et d’associatif : ils feront des propositions concrètes dans le cadre de ce travail de décolonisation.
- De plaider auprès des entités compétentes pour inclure l’histoire coloniale dans les programmes scolaires.
- De financer justement toutes les propositions.
L’espace public appartient à toutes et tous, il est temps qu’il reflète la réalité de notre histoire coloniale belge. La résolution déposée permet ainsi aux citoyens d’occuper librement l’espace qu’ils méritent.
Ce texte souligne une avancée pour la Région de Bruxelles-Capitale dans la décolonisation de l’espace public.
Retrouvez mon intervention complète à ce sujet. (àpd 3min36)