Monsieur Césaire,
À l’heure où vous preniez la route de l’horizon infini,
Et que vos yeux étaient plongés dans la peine du néant,
Certaines langues acerbes et impies,
Parlaient de la fin d’une époque qui allait en finissant.
Mais je déclare le début d’une belle époque,
Le début d’une riche épopée de longue haleine,
Qui s’enfouira pour longtemps dans nos rouges veines,
Et qui fera de nos consciences nègres un infranchissable bloc.
Et même si la bibliothèque de la négritude a brûlé,
Pénètrent dans nos narines les émanations de sa douce fumée,
Qui feront de nous de fiers nègres,
Qui lutteront contre la pensée aigre.
SOIRESSE NJALL KALVIN