Le dictateur camerounais Paul Barthélemy Biya a prêté serment jeudi dernier 3 novembre 2011. L’homme qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis 29 ans, prolonge ainsi son bail de sept ans au palais d’Etoudi. Lorsqu’il aura fini son mandat, il aura ainsi passé près de 36 ans au pouvoir et aura officiellement 85 ans Le dictateur camerounais fait partie de cette longue liste de prédateurs politiques africains qui s’accaparent du pouvoir et enfoncent leur peuple dans la misère.
Cette élection n’a rien eu d’exemplaire. De par son faible taux de participation elle montre en ne tenant pas compte des éventuelles fraudes, la léthargie dans laquelle le vieux dictateur a plongé son pays et sa population. Le Cameroun de Biya est un pays fossilisé à plusieurs niveaux par une dictature qui ne s’est vraiment jamais soucié du bien-être des populations. Cette élection a une odeur pestilentielle. Beaucoup s’en sont rendus compte. Même Nicolas Sarkozy, si prompt à soutenir les vieux dictateurs malgré ses promesses de campagne, n’a pas fait le déplacement de Yaoundé pour assister à l’investiture de ce valet de la France, pas plus qu’il n’y a dépêché un représentant. L’absence des Etats-Unis a été aussi très remarquée. Pire, leur dénonciation des conditions dans lequelles ont eu lieu ces élections ont semé le trouble dans les esprits. Les anciens maîtres de Paul BIYA semblent le bouder, suscitant ainsi des interrogations. Est-ce un jeu de plus pour faire diversion ? Ou est-ce le début de la fin du soutien des Américains au roi-fainéant ?
La sobriété n’a jamais été la caractéristique particulière d’une investiture présidentielle en Afrique. A celui de Paul BIYA, il n’y avait aucun chef d’Etat africain. Pas même les voisins dictateurs immédiats. C’est si rare de voir une investiture d’un Président sans ses collègues qu’on se pose des questions. La garde prétorienne politique du successeur d’Amadou Ahidjo a beau jeu de dire ce n’est pas là l’essentiel. Mais ils ne pourront pas cacher le malaise qui pue dans ce régime finissant dirigé par un vieillard inapte au travail et qui peut passer six mois d’inactivité dans un palace européen.
Il y a des signes qui netrompent pas. Hormis l’âge du dictateur, on sent son pouvoir à bout de souffle, prêt à chanceler et à s’écrouler sous le coup de la moindre bourrasque. Mais comme dans le cas de beaucoup de dictatures, ce pouvoir fait illusion grâce à la dissuasion de l’armée et aux mercenaires étrangers de la garde présidentielle qui font peur aux opposants. Aucun d’entre eux ne se sent capable de mobiliser la rue pour faire tomber le dictateur.
Allez, juste pour te féliciter pour la tenue de ce blog. Bien à toi, et à très bientôt. Gerry
Si Biya était dictateur, le peuple ne l’aurait pas élu aussi largement devant les autres candidats en course à ce scrutin du 9 octobre 2011. Un dictateur ne parle pas de démocratie de paix et même de liberté, or Paul Biya a fait de ces mots, les principaux axes de sa présence au pouvoir et le peuple jusqu’ici n’a jamais aussi été heureux et fier de son président. Son investiture n’est qu’une suite logique de ce que la confiance existe entre le peuple et Biya leur président.
Merci beaucoup Gerry, ça me fait plaisir venant surtout de toi.