Bruxelles, ville de lumières

De ma fenêtre d’immigré haut perché,

Je vis Bruxelles illuminé,

Par d’innombrables lumières,

Venues de toute la terre.

 

Lumières éclairantes,

Révélant une opulence,

Ancrée dans l’arrogance,

Des territoires puissants et branchés.

 

Lumières blafardes,

Couvrant les meurtrissures et la misère noire

Gisant là depuis longtemps ou venus de territoires lointains,

Et qui, lentement, silencieusement, s’éteignent vidées de leur énergie.

 

Lumières aveuglantes et trompeuses,

Qui inondent mes yeux d’une chaleur meurtrière,

Qui, lorsqu’elles se retirent, me contraignent à fermer ma fenêtre,

Et à faire mes bagages dans le noir.