Question Orale du député Kalvin SOIRESSE NJALL à Monsieur Rudy Vervoort, Membre du Collège Chargé de la Politique de l’Enseignement, des Crèches, de la Culture, des Personnes handicapées, du Tourisme et du Transport scolaire concernant LA PRÉVENTION DU VIOL ET DES VIOLENCES SEXISTES AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE PROMOTION SOCIALE DÉPENDANT DE LA COMMISSION COMMUNAUTAIRE FRANÇAISE.
Monsieur le Ministre,
La violence sexuelle, véritable fléau de notre société a longtemps été minoré dans son ampleur. On croyait certains lieux et certains secteurs épargnés par cette violence inadmissible. Et pourtant, depuis quelques années, la lumière crue jetée sur ce phénomène grâce au courage des victimes nous a montré que cette violence existe partout. Les domaines de l’enseignement secondaire et supérieur ne sont pas épargnés. Le 22 octobre dernier, la presse nous révélait les chiffres d’une étude menée par les étudiant.e.s de l’Université Catholique de Louvain sur le consentement. En effet, l’association estudiantine dénommée “The Ok” a révélé des chiffres alarmants sur les agressions sexuelles au sein de l’université. Selon ces chiffres, une ou un étudiant sur cinq a déjà été confronté.e à une agression sexuelle sur le campus de son université.
Cette étude fait suite à la mise en place de la campagne “Together” lancée par l’Université Catholique de Louvain. C’est après l’agression sexuelle d’une étudiante il y a deux ans que l’UCL a décidé de réagir afin de mettre en place un dispositif de soutien aux victimes de harcèlement sexuel. Cette campagne prévoit la sensibilisation du personnel sur le sexisme et les violences sexuelles envers les femmes et la création d’une cellule contre le harcèlement sexuel à l’UCL, pour recueillir les témoignages des étudiantes, les accompagner dans leurs démarches psychologiques et juridiques, en lien avec la police.
Monsieur le Ministre,
- Pouvez-vous nous faire le point sur la prise en charge de la violence sexiste dans les établissements de l’enseignement supérieur dépendant de la COCOF ?
- Quelle est l’ampleur du phénomène dans ces établissements ? Existe-t-il des responsables genre dans ces établissements capables d’avoir une vision précise du problème et de contribuer à sa prévention ?
- Prévoyez-vous d’initier ou d’inciter les responsables des établissements en question à lancer des campagnes de sensibilisation et à mettre en place des dispositifs comme ceux de l’UCL ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
KALVIN SOIRESSE NJALL
Député