Je le répète: Gbagbo doit se résoudre à partir, et le combat politique contre Messieurs Ouattara et Soro doit commencer!

Salvador Allende… la comparaison osée par le président Gbagbo est tentante mais pas justifiée. Il est vrai que le bourreau de l’ancien président chilien, Pinochet, était un suppôt des Américains et de la CIA, comme l’est – je le crois profondément – Ouattara vis-à-vis des régimes occidentaux en général. Mais la comparaison s’arrête là. Au Chili, il s’agissait d’un coup d’Etat militaire ponctuel,ici il s’agit d’une guerre  injuste – les rebelles n’ayant pas désarmé – qui est menée.

Aujourd’hui, la situation est préoccupante. Il ne s’agit plus de rester dans une logique suicidaire au risque d’entraîner avec soi des milliers d’Ivoiriens dans la mort. Il s’agit d’avoir l’esprit lucide. Il est clair que Messieurs Ouattara et Soro, affidés de l’occident et scories de la Françafrique doivent être combattues, mais politiquement. Il est clair que le problème ivoirien est une nouvelle pierre jetée dans le jardin de ceux qui ont toujours lutté contre la Françafrique. Mais les puissants alliés de M. OUATTARA ont décidé d’en finir militairement. Il faut penser maintenant à former en amont les consciences contre les traitres de l’Afrique et non les chauffer à blanc lorsque la situation est irrécupérable. Ce travail de formation de la masse, et des consciences contre ceux qui ne sont pas gênés par une “recolonisation du continent” comme le dit si bien Adame Ba Konaré, doit être politique et non militaire. Ce travail, Laurent Gbagbo ne l’a pas assez fait, faisant plutôt confiance à ses stratégies qui l’ont rendu célèbre et qui lui ont valu le surnom de “boulanger”.

L’histoire donnera peut-être raison à Gbagbo dans 20, 30 ou 40 ans comme elle l’a fait pour Lumumba, Sankara, Um Nyobe, Félix Moumié et autres. Les documentaires très bien archivées sur le système de la Françafrique en attestent. Mais la réaction à avoir à cet instant est celle qui doit être pleine de lucidité et de pragmatisme. Pour l’instant, les masses africaines ne sont pas encore prêtes comme celles d’Amérique du sud  par exemple à défier dans la rue les soldats américains et vénézuéliens qui voulaient démettre Hugo Chavez par un coup d’Etat diligenté depuis la maison blanche.

L’heure n’est plus à la guerre, mais au combat politique.